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mémoire 2000 le nouveau site de notre association qui sommes-nous ? cinéma journal lieux de mémoire et témoignages chroniques du président adhérez ! nos soutiens hommages à notre président editorial de juillet 2018 : mémoire de l’esclavage en marche “limyé ba yo” lumière pour eux 3 août 2018 « nous allons marcher pour nos ancêtres et pour nos enfants” déclare emmanuel gordien, président du cm98 (comité marche du 23 mai 1998). ce mercredi 23 mai 2018, le cm98 organise une marche des tuileries à la république. marche en hommage aux victimes de l’esclavage colonial, pour le 170ème anniversaire de l’abolition de l’esclavage et pour le 20ème anniversaire de la marche du 23 mai 1998. ce soir-là, la place de la république est antillaise au pied du podium dressé pour les discours et le concert. au milieu de la foule calme, tout autour du pied de la statue, des panneaux ocre portent le mémorial des noms de l’abolition. en 1848, après l’abolition de l’esclavage, le gouvernement décide d’attribuer des noms patronymiques aux “nouveaux libres“ qui jusqu’alors n’avaient pour toute identité qu’un prénom et un numéro de matricule… décidés de façon aléatoire, selon le bon vouloir des officiers d’état civil, ces nouveaux noms de famille sont consignés dans des registres, précieuses archives qui rassemblent presque tous les patronymes des descendants d’esclaves de la guadeloupe et de la martinique. après l’abolition, les anciens esclaves taisent l’origine de leur nom pour effacer leur ancienne condition. aujourd’hui, leurs descendants peuvent retrouver, grâce aux archives, le prénom de celui ou celle à qui fut attribué en premier ce nom de famille. le cm1998 s’est donné pour but d’honorer la mémoire des hommes et des femmes victimes de l’esclavage et demande l’édification au jardin des tuileries, d’un mémorial des noms attribués aux esclaves. limyé ba yo, lumière pour eux, reconnaissance et réconciliation, il importe de faire sortir de l’ombre les noms des aïeux afin d’appartenir à l’histoire et pour cela, rassembler et protéger des archives. aujourd’hui, après 6 ans de recherches, le cm98 a retrouvé les noms des 120.000 personnes affranchies et nommées en 1848. on peut les consulter sur le site internet anchoukaj.org et dans deux ouvrages non an nou et non nou . 1700 noms sont exposés sur les livres des noms aux abymes en guadeloupe. le mémorial acte de pointe à pitre, centre caribéen d’expressions et de mémoire de la traite et de l’esclavage, inauguré en mai 2015 sur le site d’une ancienne usine sucrière, rend hommage aux héros de la résistance à l’esclavage et offre un centre de recherches généalogiques. en métropole, ouvrira bientôt, en 2018, la fondation pour la mémoire des traites de l’esclavage et de leurs abolitions, à l’hôtel de la marine où a été signé le décret de l’abolition de l’esclavage. notre société garde son sens en gardant la mémoire de son histoire, sans effacer les crimes commis. les traces violentes et enfouies de l’histoire de l’esclavage nourrissent encore la souffrance et le ressentiment. le racisme décomplexé se fonde sur l’ignorance et le mépris. l’exhumation des noms, après cet effacement inhumain, permet de mettre en lumière l’histoire de ce crime contre l’humanité que fut l’esclavage. “ramper dans les boues. s’arc-bouter dans le gras de la boue. porter. sol de boue. horizon de boue. ciel de boue. morts de boue, ô noms à réchauffer dans la paume d’un souffle fiévreux !” aimé césaire , in “cahier d’un retour au pays natal” jacinthe hirsch publicités leave a comment » | uncategorized | permalien publié par rlallier journal de juillet 2018 : compte-rendu de la projection suivi d’un débat de « les suffragettes » 3 août 2018 séance du 10 avril 2018 thème : le droit des femmes débattrice : michèle dominici le film retrace l’histoire de la révolution des femmes en grande-bretagne dès 1884, en se penchant sur le parcours de 5 suffragistes et suffragettes, qui ont consacré leur vie au combat pour l’égalité hommes-femmes et en particulier pour obtenir le droit de vote. applaudissements soutenus des élèves du collège boris vian, à la fin de ce magnifique documentaire de michèle dominici. les élèves d’une seule classe de 3ème étaient présents et ont regardé ce film dans un silence religieux. michèle dominici, qui nous a fait l’immense plaisir de sa présence, a tout de suite posé la question : “y-a-t-il des choses qui vous ont paru invraisemblables” ? curieusement, la plupart ont été choqués par la violence “visible”, c’est-à-dire : le gavage des femmes qui faisaient la grève de la faim, l’emprisonnement, le suicide évoqué de celle qui se jette sous les sabots du cheval royal, geste de militantisme extrême ! madame dominici explique alors que l’opinion internationale s’en mêle dès l’instant où il y a violence, précisément. c’était la seule façon pour ces femmes de se faire entendre. en effet le “gavage”est un outrage à la personne humaine. a la question “différence entre suffragette et suffragiste ?”, la réalisatrice fait bien le distingo entre les réformatrices qui travaillent en douceur dans le respect des lois (suffragistes) et les suffragettes plus activistes et parfois violentes car elles ne reconnaissent pas ces lois, votées uniquement par des hommes. des événements qui ont eu lieu ailleurs font résonnance, exemple : aux usa, martin luther king et malcom x, les suffragettes aujourd’hui (les femen) et les féministes. cependant, les deux types de militantisme sont nécessaires pour avancer, explique-t-elle. un élève demande “en quoi cela fait avancer les choses de casser les vitrines avec des marteaux, de brûler une église etc. ?” il fallait choquer l’opinion encore une fois pour être entendues, la société est inerte, n’écoute pas ce qui se passe “en dessous”, ce qui n’est pas directement visible. ces femmes voulaient voter les lois et non être hors la loi. “pourquoi cette différence entre la grande bretagne (1929) et la france (1944) ?” en france, les hommes craignaient que les femmes votent comme leurs maris, leur curé. “qui va s’occuper du foyer ?” l’homme protège la femme (mauvais argument car dès qu’elles manifestent, le gouvernement ne les protège plus). il a fallu la guerre et l’implication des femmes dans la résistance pour que le général de gaulle accepte de donner le droit de vote aux femmes ! “l’histoire ne parle que des hommes, ce qui se justifie par la force de l’habitude, imagineriez-vous une femme prêtre ou imam ? “ non répond un élève. mais pourquoi cette habitude, qui, comment, depuis quand ? questionnons l’habitude ! luttons contre les comportements collectifs qui ont trop souvent enfermé les femmes dans leur folie dès qu’elles osaient parler ! le droit de vote nous appartient désormais. gageons que ces élèves s’en souviendront et iront tous voter quand ils auront l’âge requis. un grand merci à michèle dominici qui a si bien mené le débat ce matin et aura conquis tous les élèves, je pense. joëlle saunière leave a comment » | uncategorized | permalien publié par rlallier journal de juillet 2018 : compte-rendu de la projection suivi d’un débat de « sa majesté des mouches » 3 août 2018 séance du 15 mai 2018 thème : la fragilité de la démocratie débattrice : leslie kaplan la projection du film magistral de peter brook a été regardée dans un silence que l’on sentait passionné malgré les images en noir et blanc et les sous-titres qui souvent rebutent. après un bombardement, lors de la 2nde guerre mondiale, on découvre, sur une île déserte, un groupe d’enfants anglais rescapés d’un accident d’avion. ils tentent de survivre, et de s’organiser. deux chefs potentiels s’opposent, et à travers eux, deux types de société. ralph, le premier, est élu de façon tout à fait démocratique mais jack, chef de chœur devenu chef des chasseurs, s’impose progressivement par la force, la peur et l’excitation meurtrière. son groupe, débarqué sur l’ile en entonnant le “kyrie eleison”, s’enflamme à la découverte de ce qu’il prend pour une bête terrifiante. alo